Luc 19, 42
« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux.
« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux.
Ce qui importe à ta paix ; c’est-à-dire à ton bonheur parfait, à ton salut. Les Hébreux entendaient par paix un bonheur complet, toute sorte de prospérités.
Jésus va motiver ses pleurs. Il gémit sur
l'endurcissement de sa chère patrie et sur les maux affreux qui en seront la conséquence inévitable : Si tu
connaissais… Toi aussi (avec emphase), comme mes disciples fidèles. La répétition fréquente des pronoms
toi, tu, te, … dans les vv. 42-44 (quatorze fois) est du plus bel effet. - Au moins en ce jour. Chaque mot porte.
Ce jour-là avait été donné à Jérusalem pour se repentir et pour croire à Jésus : mais c'était un jour décisif. -
Ce qui te procurerait la paix (Cfr. 14, 32) : c'est-à-dire les conditions auxquelles Dieu est disposé à t'accorder
la paix, le salut. Peut-être y a-t-il dans ces mots une paronomase, par laquelle le Sauveur jouerait, suivant un
usage aimé des Orientaux, sur le nom de Jérusalem (lieu ou vision de la paix). - Mais maintenant… La
phrase qui précède n'est pas achevée, comme le notait déjà Euthymius : « La phrase est inachevée. C’est ce
qui arrive à ceux qui pleurent. Ils abrègent les mots sous le coup de l’émotion ». On la compléterait en
ajoutant : « tu te conduirais bien autrement » ou quelque autre idée analogue. Jésus laisse donc tout à coup,
pour revenir à la triste réalité, ce bel idéal qu'il avait un instant contemplé. - Cela est caché à tes yeux.
Aveuglement tout à fait volontaire de la part de Jérusalem : elle a d'elle-même fermé les yeux à la lumière
(comparez la fin du v. 44).