Luc 19, 2
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche.
Et
voici. L'adverbe favori de S. Matthieu ne pouvait être mieux employé. « Luc attire l’attention du lecteur sur
la chose admirable qu’il a l’intention de raconter », F. Luc. - Le héros de cette histoire est décrit par son
nom, par sa profession, par sa condition. - 1° Un homme nommé Zachée. Le mot grec correspondant à
« homme » (de même au v. 7) indique d'avance un personnage d'une certaine distinction. Zachée, nom
hébreu avec une terminaison grecque ou latine. Il signifie « pur » (comparez l'antique dénomination
chrétienne « Innocent »), et apparaît de temps en temps soit dans la Bible (Esdras. 2, 9 ; Neh. 7, 14, etc.), soit
dans le Talmud (voyez Lightfoot, Hor. hebr. h. l.). - Il était chef des publicains. Le mot grec correspondant ne
se trouve nulle part ailleurs ; aussi est-il difficile de déterminer au juste sa valeur. Peut-être désigne-t-il le
receveur général du district, ayant sous lui tous les collecteurs ; mais il est possible aussi qu'il représente un
titre moins élevé, tel que seraient ceux de contrôleur, ou de brigadier des douanes. Lieu de grand transit par
sa situation, et d'immenses ressources agricoles par la fertilité de ses terres (son baume surtout et ses fruits
étaient exportés au loin ; Jos. Ant. 14, 4, 1 ; 15, 4, 2 ; Justin, Hist. 36, 3 ; Pline, hist. Nat. 12, 54), Jéricho
avait naturellement dans ses murs une petite armée de publicains. - Et fort riche… La suite du récit (v. 8)
permet d'induire qu'il s'était enrichi dans l'exercice de sa profession.