Luc 19, 12
Voici donc ce qu’il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
Voici donc ce qu’il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
Un homme de haute naissance : digne figure
de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui, « bien qu’il soit devenu serviteur, est quand même noble selon
l’ineffable origine qu’il tient de son Père », S. Cyrille, in Cat. D. Thom. Ou plutôt, « Il n’est pas seulement
noble selon la divinité, mais aussi selon la nature humaine, puisqu’il est de la semence de David », S. Basile,
ibid. - S'en alla dans un pays lointain : aussi loin qu'il y a de la terre au ciel, ce qui suppose une absence
prolongée. - Pour prendre possession d'un royaume. L'image est empruntée aux coutumes d'alors. Combien de petits princes, en Palestine et autour de la Palestine (en Judée, à Chalcis, à Abila, à Emèse, à Damas, en
Commagène, etc.), avaient dû se rendre à Rome pour recevoir leur investiture du sénat ou de l'empereur ! Le
premier livre des Macchabées, 8, 13, fait à ce sujet une réflexion significative : « Ceux qu'ils voulaient (les
Romains) faire régner régnaient, et ils dépossédaient du royaume ceux qu'ils voulaient ». C'est ainsi
qu'Hérode-le-Grand avait entrepris le voyage de Rome pour obtenir le titre de roi des Juifs ; que son fils
Archélaüs était allé, quoique en vain, faire sa cour à Auguste pour qu'il lui fût accordé de conserver cette
dignité. De même, Jésus était sur le point de partir pour le ciel où Dieu son Père devait lui conférer une
autorité souveraine, éternelle, sur l'empire messianique : mais ce n'est qu'à la fin des temps qu'il reviendra
dans l'état de sa gloire et de sa puissance royales. - Le héros de la parabole des talents est un simple père de
famille, qui n'aspire à aucune dignité.