Luc 14, 32
S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.
S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.
Si le premier belligérant reconnaît qu'il ne peut poursuivre la guerre
qu'en s'exposant à une issue fatale, il se hâte, tandis qu'il en est temps encore, c'est-à-dire avant que l'ennemi
n'ait envahi son territoire, d'envoyer à celui-ci une ambassade chargée de négocier la paix. - La morale est
aisée à tirer. La vie chrétienne est une guerre perpétuelle (Cfr. Matth. 12, 19 ; 1 Cor. 16, 13 ; 1 Thess. 5, 8 ;
Eph. 6, 11 et ss.; 2 Tim. 3 et 4 ; 4, 7), et toute guerre suppose des difficultés, des fatigues, des dangers sans
nombre. Jésus le rappelle à ceux qui le suivent, pour qu'ils sachent bien ce qui les attend s'ils persistent à
devenir ses disciples. Toutefois, il est manifeste qu'il ne faut pas trop prendre ces deux comparaisons à la
lettre, car il en résulterait qu'en de nombreuses circonstances on ne devrait pas même essayer de poser le
fondement d'une vie chrétienne, de combattre les bons combats du salut ; or, demande judicieusement
Maldonat, « Comment le Christ pourrait-il nous détourner de devenir chrétiens ? ». Ici encore nous sommes
donc en face d'expressions paradoxales, dont le but est de relever les difficultés que rencontre nécessairement
quiconque veut être un vrai chrétien. C'est une manière énergique de dire : L'entreprise est ardue ; mais faites
de généreux efforts, et vous parviendrez à réussir. Autrement, prenez garde à la banqueroute spirituelle, à la
totale défaite de votre âme, c'est-à-dire à l'apostasie.