Luc 11, 33

Personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans une cachette ou bien sous le boisseau : on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière.

Personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans une cachette ou bien sous le boisseau : on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière.
Louis-Claude Fillion
La liaison des pensées présente ici quelque difficulté, et les commentateurs ne sont guère d'accord pour la déterminer. Plusieurs même, s'appuyant sur l'omission des vv. 33-36 dans le passage parallèle de S. Matthieu, n'ont pas craint de supposer que notre évangéliste les avait détachés de leur place primitive pour les insérer en cet endroit. Sans aller aussi loin, d'autres renoncent simplement à établir une connexion, croyant la tentative inutile. Nous dirons 1° que S. Luc a uni ces paroles au discours apologétique de Jésus parce que Notre-Seigneur les avait réellement proférées alors, comme un grave avertissement qu'il donnait, en terminant, à tout son auditoire ; 2° que les vv. 33-36 renferment des sentences générales, applicables à bien des sujets, et répétées pour ce motif en différentes occasions par le divin Maître. Cfr. 8, 16 ; Matth. 5, 15 ; 6, 22 et S. Marc. 4, 21 ; 3° que l'enchaînement, quoique obscur en réalité, peut néanmoins être fixé raisonnablement de la manière suivante : La résurrection de Jésus est un signe destiné à répandre partout les plus brillantes clartés, vv. 33 ; mais la lumière ne luit bien que pour ceux dont les yeux sont en parfait état, v. 34 ; que chacun veille donc à la bonne constitution de sa vue spirituelle et morale, vv. 35 et 36. - Personne n'allume… Voyez 8, 16 et le commentaire. Les expressions dans un lieu caché et sous le boisseau donnent ici un nouveau décor à la pensée. La première a reçu deux interprétations légèrement nuancées : un lieu caché en général (Vulgate), ou un lieu souterrain (une crypte). Sur la seconde expression, comparez Matth. 5, 15 et l'explication.