Luc 11, 30

Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.

Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.
Louis-Claude Fillion
Comme les foules accouraient est un trait dramatique, propre à S. Luc. Le verbe grec désigne un immense concours de peuple et n'est employé qu'en cet endroit du Nouveau Testament. - Il se mit à dire. « On a posé à Jésus deux questions. Quelques-uns le calomniaient en l’accusant de chasser les démons par Belzébuth. Il leur répond maintenant. D’autres, pour le tenter, lui demandaient un signe venant du ciel. Il commence à répondre à ceux-là ». Il se mit est pittoresque : souvent nous avons vu S. Luc mettre en relief par cette expression le début des discours de Jésus. - Génération méchante : dans le premier Évangile, le Sauveur ajoute « et adultère ». Par ce jugement terrible, mais trop bien mérité, Notre-Seigneur motive d'avance son refus. Pourquoi aurait-il égard aux désirs d'une race si perverse, qui ne tient aucun compte des nombreux miracles qu'il a opérés en signe de sa mission divine ? Néanmoins, il renvoie solennellement les Pharisiens, comme dans une circonstance antérieure de sa vie publique (Joan. 2, 18 et ss.), à l'éclatant prodige de sa résurrection. Tel est le signe du prophète Jonas qu'il leur promet en ce moment. Voyez l'Évangile selon S. Matth. p. 251 et ss. Jonas fut un signe pour les Ninivites ; Jésus fut un signe pour les Juifs ses contemporains. Cfr. Matth. 12, 40, où la pensée du divin Maître est plus pleinement exprimée.