Luc 11, 26

Alors il s’en va, et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début. »

Alors il s’en va, et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début. »
Louis-Claude Fillion
Quatrième argument positif, dans lequel Jésus rétorque l'accusation de ses ennemis et leur prouve qu'ils sont eux-mêmes possédés du démon. Cette nouvelle allégorie contient un résumé parfait de l'histoire juive, depuis la fin de la captivité babylonienne jusqu'à l'époque de Notre-Seigneur. L'homme dont le démon est sorti n'est autre en effet que la nation théocratique, purifiée, par les souffrances de l'exil, des superstitions païennes qui l'avaient livrée au pouvoir de Satan. Malheureusement, elle s'était laissée ressaisir, et plus fortement que jamais, par le prince des ténèbres. Aussi son état actuel, nous en avons la preuve dans les sentiments d'hostilité qu'elle manifestait envers son Messie, était-il pire que sa situation antérieure. Mais elle se préparait par là un châtiment plus terrible encore que l'exil de Babylone. Voyez l'Evang. selon S. Matth. p. 253 et ss. A part quelques expressions omises ou légèrement modifiées, la rédaction de S. Luc est ici complètement identique à celle de S. Matthieu : toutefois nos trois versets n'occupent pas la même place dans les deux récits. Le premier Évangile les rejette, peut-être avec plus de précision, à la fin de l'apologie du Sauveur.