Luc 11, 18
Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons.
Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons.
L'apologie du Sauveur se subdivise en deux parties, dont l'une est négative, vv. 17-19, et l'autre
positive, vv. 20-26. Dans la première, Jésus se content de démontrer qu'il n'est nullement l'associé de
Béelzébub ; dans la seconde, il indique la vraie cause de sa puissance sur les démons. La première contient
deux raisonnements, qui sont deux appels à des expériences diverses. - 1° (vv. 17 et 18). C'est une loi de
l'histoire que tout royaume divisé contre lui-même sera dévasté. Le royaume infernal n'échappe pas à cette
loi. Si Jésus ne chasse les démons que par le concours de Satan leur chef, il faudra donc dire que Satan
travaille à se ruiner lui-même. Quelle absurdité ! - On a interprété en deux sens différents les mots la maison
tombera sur la maison. Quelques commentateurs, s'appuyant sur les passages parallèles de S. Matthieu et de
S. Marc, sous-entendent « divisée en elle-même » après « maison », et supposent que Jésus joint à l'exemple
tiré de la politique un autre exemple pris dans la vie de famille. Mais, la phrase de S. Luc paraissant ne se
prêter qu'avec peine à cette interprétation, la plupart des auteurs la regardent comme un développement de
« sera dévastée ». Les guerres intestines des empires amènent bientôt la séparation, et, par suite, la ruine des
familles, qui tombent tristement les unes après les autres. Ce dernier sens nous paraît être le plus
vraisemblable. - Car vous dites… S. Luc a seul conservé cette réflexion finale du premier raisonnement.