Luc 11, 10
En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira.
En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira.
Dans ces deux versets, Notre-Seigneur tire la
conclusion de son charmant récit. « Il montre que la pusillanimité dans les prières est condamnable », Cyrille
(Cat. graec. Patr.). - Et moi je vous dis. Il y a une grande force dans ce et moi. S. Cyrille a raison d'ajouter
que « un serment a de la force ». Il y a également une grande force dans les trois verbes demandez, cherchez,
frappez, rangés par gradation ascendante, pour représenter l'énergie du suppliant, sa persévérance infatigable,
croissant avec les obstacles et réussissant à les surmonter. En effet, on vous donnera, vous trouverez, on vous
ouvrira, disent trois autres verbes qui correspondent aux premiers. « Parce que nous apportons à la prière de
la lenteur et de la paresse, et que nous nous faisons une piètre estimation de la bienveillance de notre Père et
en attendons peu, il répète avec insistance la même chose de trois façons différentes », Luc de Bruges. Cfr.
Matth. 7, 7 et ss., où l'on trouve la reproduction de la même pensée. - Donc, ne craignons pas d'agir envers
Dieu avec une sainte hardiesse quand nous lui demandons ses grâces. Si la persistance dans la demande
triomphe de la dureté des hommes, combien plus triomphera-t-elle de la bonté de Dieu. En effet, dans
l'application de la parabole, la comparaison a lieu à fortiori : « … si un homme endormi est forcé de donner
ce qu'on lui demande après qu'on l'a éveillé malgré lui, avec quelle bonté donnera celui qui ne dort jamais et
qui nous éveille pour que nous lui demandions ! ». S. August. Epist. 130, 8.