Luc 11, 1

Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. »

Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. »
Catéchisme de l'Église catholique
En toute sa vie, Jésus se montre comme notre modèle (cf. Rm 15, 5 ; Ph 2, 5) : il est " l’homme parfait " (GS 38) qui nous invite à devenir ses disciples et à le suivre : par son abaissement, il nous a donné un exemple à imiter (cf. Jn 13, 15), par sa prière, il attire à la prière (cf. Lc 11, 1), par sa pauvreté, il appelle à accepter librement le dénuement et les persécutions (cf. Mt 5, 11-12).

" Un jour, quelque part, Jésus priait. Quand il eut fini, un de ses disciples lui demanda : Seigneur, apprends-nous à prier " (Lc 11, 1). N’est-ce-pas d’abord en contemplant son Maître prier que le disciple du Christ désire prier ? Il peut alors l’apprendre du Maître de la prière. C’est en contemplant et en écoutant le Fils que les enfants apprennent à prier le Père.

" Un jour, quelque part, Jésus priait. Quand il eut fini, l’un de ses disciples lui demanda : ‘Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples’ " (Lc 11, 1). C’est en réponse à cette demande que le Seigneur confie à ses disciples et à son Église la prière chrétienne fondamentale. S. Luc en donne un texte bref (de cinq demandes : cf. Lc 11, 2-4), S. Matthieu une version plus développée (de sept demandes : cf. Mt 6, 9-13). C’est le texte de S. Matthieu que la tradition liturgique de l’Église a retenu (Mt 6, 9-13).

En réponse à la demande de ses disciples (" Seigneur, apprends-nous à prier " : Lc 11, 1), Jésus leur confie la prière chrétienne fondamentale du " Notre Père ".
Louis-Claude Fillion
C'est là une des courtes introductions historiques dont S. Luc accompagne fréquemment les discours de Jésus. Le temps et le lieu sont laissés dans le vague, comme des circonstances secondaires, ou plutôt ils sont déterminés d'une manière générale par le contexte. La scène se passe aux environs de Béthanie (cfr. 10, 38 et le commentaire), probablement sur le versant occidental de la montagne des Oliviers, non loin du sommet, au S. O. de Kefr-el-Tour (voyez Riess, Atlas hist. et géogr. de la Bible, pl. 6), comme l'enseigne la tradition. Sur ce site vénéré, une Française, la princesse de La Tour d'Auvergne, faisait naguère construire une belle église pour remplacer celle des Croisés. Dans le cloître qui entoure l'édifice, on voit 31 plaques qui portent le « Pater » gravé en 31 langues différentes. Cfr. Baedeker's Palaestina und Syrien, p. 229. L'époque est celle du grand voyage de Jésus à Jérusalem peu de temps avant sa Passion, 9, 51 et ss. - Il priait. Nouvelle prière de l'Homme-Dieu mentionnée seulement dans le troisième Évangile. Elle servit d'occasion à l'entretien qui va suivre. Rien ne prouve que Jésus la fit à haute voix, comme l'ont pensé divers interprètes (Stier, Plumptre, etc.). - Lorsqu'il eut achevé : trait pittoresque. Au moment même où Jésus, ayant achevé sa prière, se rapprochait de ses disciples, l'un d'eux (ce devait être un des Soixante-Douze, car les Apôtres connaissaient déjà le Pater) lui fit cette demande touchante : Apprenez-nous à prier, c'est-à-dire, comme il ressort des mots suivants : Enseignez-nous une formule spéciale de prière, que nous réciterons en souvenir de vous, et qui renfermera le meilleur abrégé des supplications que nous puissions adresser à Dieu. - Comme Jean l'a appris… Allusion précieuse à un trait de la vie du Précurseur. « On ne sait pas quelle était cette forme de prières que S. Jean-Baptiste avait donnée à ses disciples ; mais il y a lieu de croire qu'elle roulait principalement sur la manifestation du Messie, qui était le principal objet de la prédication et de la mission du Précurseur, et sur les dispositions du cœur et de l'esprit nécessaires pour le recevoir ». D. Calmet. « Plaise à Dieu qu'il vienne ! » dirons-nous avec Maldonat. Au reste, cela a toujours été la coutume des Saints, comme autrefois celle des Rabbins célèbres (voyez Rosenmüller, Schol. h. l., Lightfoot, Hor. Hebr. h. l.), de laisser quelque prière caractéristique à leurs amis.