Jean 9, 38
Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.
Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.
Acte de foi
non moins beau que simple et concis. Puis, « L’adoration suit spontanément la connaissance » (Bengel) ; en
effet, ajoutant aussitôt le geste à la parole, se prosternant il l’adora. L'expression grecque (προσεϰύνησεν)
n'apparaît qu'en trois passages du quatrième évangile (Cf. 4, 20-24 ; 12, 20), et toujours c'est pour marquer
un culte rendu à Dieu. Cependant, par elle-même, elle ne désigne pas l'adoration dans le sens strict, mais un
baiser envoyé avec la main en signe d'hommage ; puis, par extension de l'idée, la prostration selon la mode
orientale. Voyez notre Atlas archéologique de la Bible, Lyon, 1883, Pl. 76, fig. 2 et 3. Pour les détails
iconographiques qui concernent la guérison de l'aveugle-né, voyez Rohault de Fleury, l’Évangile, t. 2, p.44 et
ss. Les monuments anciens sont d'une charmante naïveté. On cite aussi un beau tableau de Lesueur. D'après
une antique tradition, S. Sidoine, successeur de S. Maximin sur le siège épiscopal d'Aix, et venu de Palestine
en Provence avec S. Lazare, ses sœurs et ses nombreux compagnons, ne serait autre que l'aveugle guéri à
Siloé. CF. Cornélius a Lap., h. l., et Faillon, Monuments inédits sur l'apostolat de Ste Marie-Madeleine en
Provence, t. 1, p.761 et ss.