Jean 9, 24
Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »
Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »
Ils appelèrent donc...
C'est la troisième phase de l'enquête (vv. 24-34). L'aveugle guéri, qui n'avait pas assisté à l'interrogatoire de
ses parents, est de nouveau appelé et entendu. Les deux tentatives précédentes ont échoué, mais les ennemis
de Jésus voudraient à tout prix réussir. Quelle scène ! « Les juges jouent le rôle le plus pitoyable, dit un
auteur récent ; ils veulent contraindre l'aveugle à mentir à sa conscience. A toutes leurs sollicitations, le
pauvre homme répond avec fermeté qu'il sait bien une chose, c'est qu'il était aveugle et que maintenant il
voit. On dire ce qu'on voudra, on ne fera pas que ce qui est ne soit pas ». Les juifs, battus, humiliés,
couvriront leur défaite par un acte d'injustice et de violence. - Rends gloire à Dieu. Feignant d'avoir
découvert dans leur entrevue avec les parents de quoi confondre Jésus et ses adeptes, les juges adjurent
solennellement l'aveugle, par cette formule majestueuse, de dire enfin la vérité, toute la vérité. Souviens-toi
que Dieu te contemple, et honore-le en étant sincère. Être sincère, c'était, à leur point de vue, accuser Jésus
d'imposture. Ils abusent ainsi de ce qu'il y avait de plus sacré pour effrayer le mendiant. Conduite habile
(« introduction spécieuse », Bengel), mais indigne. Quelques interprètes traduisent : C'est à Dieu, point à
Jésus, que tu dois rapporter la gloire de ta guérison. Toutefois, le passage Jos. 7, 19 (« Mon fils, glorifie le
Seigneur, Dieu d’Israël, et rends-lui grâce ; révèle-moi ce que tu as fait, ne me cache rien ») leur donne tort
en déterminant la vraie signification de la formule. - Nous savons. Nous, docteurs attitrés de la religion
juive ; nous, dont l'autorité ne saurait être mise en question. Ils parlent comme s'ils possédaient la science
absolue ! - Cet homme (avec dédain) est un pécheur. Et un grand pécheur, puisqu'il ose enfreindre le sabbat
(v.16) ; non point un prophète, ainsi que tu le prétends sottement.