Jean 9, 14
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.
C’était un jour de sabbat. Note rétrospective du narrateur, pleine d'importance pour la suite du récit, ainsi qu'on le verra dès l'ouverture de l'enquête (v.16). Au premier regard, l'imparfait « était »
pourrait faire croire, et c'est l'opinion de plusieurs auteurs, que les détails racontés dans les versets 13-41
n'eurent pas lieu le même jour que le miracle ; mais l'enchaînement des divers faits démontre que tout se
passa en une seule journée. Cf vv. 1, 6, 7, 8, 12, 13, 14. L'imparfait est mis par rapport à l'écrivain. - Au lieu
de quand (de même la Recepta, A, D, Γ, Δ, Λ, etc. : ὅτε) les manuscrits א, B, L, X, etc., ont la périphrase ἐν ᾗ
ἡμέρα, « un jour que ». - Fait de la boue. La narration appuie sur cet acte qui, au point de vue pharisaïque,
était particulièrement scandaleux en un tel jour. « Faire de la boue avec de la salive est une manière de pétrir,
et par conséquent une action contraire au sabbat, suivant l'idée des Juifs » Calmet, h.l. Voyez l’Évangile
selon S. Matthieu, p.240, et Buxtorf, Synag. judaica, c. 16. D'après le traité Schabbath, fol. 108, 2, faire une
onction sur un seul œil avec de la salive constituait une violation du repos sabbatique ; or Jésus était allé bien
au-delà ! - Les évangiles signalent sept miracles opérés le samedi par Notre-Seigneur (Matth. 12, 9 ; Marc. 1,
21 ; Marc. 1, 29 ; Luc. 13, 14 ; Luc. 14, 1 ; Joan. 5, 10 ; Joan. 9, 6) : deux seulement de ces miracles, le
second et le troisième, ne furent pas attaqués comment attentatoires à la sainteté du Décalogue.