Jean 8, 54
Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”,
Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”,
Jésus répondit. C’est une apologie
directe que Notre Seigneur entreprend. Il réplique d’abord (versets 54-55) à l’accusation de vaine gloire qui
était contenue dans les dernières paroles de ses interlocuteurs : Qui prétendez-vous être ? Puis (verset 56) il
démontre qu’il est véritablement supérieur à Abraham. - Si je me glorifie moi-même. L’accent est sur
« moi-même ». Si je cherche moi-même à « me faire » quelque chose, comme vous le prétendez. Dans ce
cas, en tant qu’il est homme et d’après ce qui se passe habituellement chez les hommes, qui essaient
personnellement de se faire valoir, sa gloire se réduirait à rien. - C’est mon Père qui me glorifie. Tout son
honneur venait de Dieu même, ainsi qu’il l’avait déjà dit quelques lignes plus haut, verset 50. Son père, en
effet, le glorifiait de mille manières, attestant à chaque pas son origine et sa mission divine. La tournure
grecque marque très bien la continuité. - Lui dont vous dites. L’ironie perce à travers cette formule, qui, en
outre, relève la forme du témoignage rendu à Notre Seigneur Jésus-Christ par son père. Quel est celui qui me
glorifie ? Précisément ce Dieu auquel vous prétendez être unis par des liens si étroits. - Qu’il est votre Dieu.
Les manuscrits א, B, D, X ont aussi « votre » ; A, C, L, Δ lisent au contraire « notre », et alors Jésus parlerait
directement au nom des Juifs.