Jean 8, 52
Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : “Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.”
Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : “Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.”
Les Juifs lui dirent... Réponse bien rude après un si touchant appel ; aussi ceux qui la
font reçoivent-ils sans détour le nom de Juifs. Cf. verset 31 et la note. Interprétant la promesse de Jésus
comme si elle concernait la mort physique, ils sont heureux de trouver dans la puissance qu’il prête à sa
parole la confirmation de leur récente injure, verset 48. - Maintenant. Ils appuient sur ce mot. Précédemment
ils n’avaient énoncé qu’une hypothèse ; actuellement le doute n’est plus permis, ils ont une complète
certitude. Au verset 48 ils se contentaient de dire : « N’avons-nous pas raison ». - Que vous êtes possédé du
démon. A moins de subir une influence démoniaque, pourrait-il soutenir une assertion contredite par
l’expérience non interrompue de l’humanité depuis la création ? - En preuve de cette expérience, l’orgueil
théocratique leur suggère surtout l’exemple d’Abraham, le fondateur de la nation juive, et l’exemple des
prophètes : Abraham est mort… L’aoriste grec nous ramène d’une façon pittoresque au moment même où
mourait ce grand et saint personnage ; le parfait aurait exprimé l’état de mort. - Et vous dites. Le pronom est tout à fait dédaigneux, et la formule entière introduit fort bien la conclusion par l’absurde que tirent ici les
Juifs. - Si quelqu’un. Ils citent textuellement les paroles de Jésus, en y apportant toutefois un léger
changement. Ils substituent goûtera (gustabit) à verra (videbit), de manière à exagérer sa pensée. Tous, en
effet, goûteront la mort, même les plus fidèles amis du Sauveur ; mais, ainsi qu’il a été dit, tous ne la
« contempleront » pas. Sur cette expression pittoresque, qui revient assez souvent dans le Targum et les écrits
rabbiniques. Voyez Matth. 16, 18 et le commentaire ; Hebr. 2, 9.