Jean 8, 5
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Dans la loi (ils appuient sur ce mot) Moïse (ils appuient de nouveau sur le nom sacré du
grand législateur) nous a ordonné de lapider ces femmes-là : le mot grec est tout à fait dédaigneux : les
misérables de cette catégorie. - De lapider. Ce supplice spécial n’est pas marqué en propres termes pour
l’adultère dans les deux passages du Pentateuque auxquels les Scribes faisaient allusion, Lev. 20, 10 et Deut.
22, 22 ; la mort pure et simple y est édictée. Néanmoins, il ressort évidemment des cas analogues signalés
dans le contexte que le législateur avait eu en vue le lapidation. Lev. 20, 2 et Deut. 22, 21, on condamne à
cette peine la jeune fille qui n’a pas été trouvée vierge au jour de son mariage ; plus bas, Lev. 20, 27 et Deut.
22, 23, la fiancée qui s’est laissée déshonorer dans une rue sans appeler à son secours est aussi condamnée à
être lapidée : pour les époux adultères, mentionnés dans l’intervalle de ces deux cas, le supplice aura dû être
le même « a fortiori ». Cf. Michaëlis, Mosaisches Recht, § 262 ; Keil, Archaeologie, § 153, 1. On a donc
affirmé sans raison, d’après un texte talmudique, que les adultères n’étaient point lapidés, mais étranglés ; car
Ezéchiel, 16, 38-48, suppose formellement le contraire. Peut-être le châtiment aura-t-il été mitigé plus tard,
après l’époque de Notre-Seigneur. - Vous donc : avec beaucoup d’emphase. Lui Jésus, par opposition à Moïse
et à sa législation.