Jean 8, 48
Les Juifs répliquèrent : « N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as un démon ? »
Les Juifs répliquèrent : « N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as un démon ? »
Cela explique pourquoi une Samaritaine, lorsque Jésus lui a demandé à boire, a répondu avec emphase : « Comment ! toi qui es Juif, tu me demandes à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? » (Jn 4, 9). Ceux qui recherchaient des accusations susceptibles de discréditer Jésus, la chose la plus blessante qu’ils aient trouvée, c’était de le qualifier de « possédé » et de « Samaritain » (Jn 8, 48). Par conséquent, cette rencontre miséricordieuse entre un Samaritain et un Juif est une interpellation puissante qui s’oppose à toute manipulation idéologique, afin que nous puissions élargir notre cercle pour donner à notre capacité d’aimer une dimension universelle capable de surmonter tous les préjugés, toutes les barrières historiques ou culturelles, tous les intérêts mesquins.
Un Samaritain, terme injurieux, puisque les Samaritains étaient schismatiques et ennemis des Juifs.
Les Juifs lui répondirent donc. Ils n’ont
cependant rien de sérieux à répondre ; c’est pourquoi ils recourent à la réplique des gens grossiers et
vulgaires, l’injure. - N’avons-nous pas raison de dire (Cf. 5, 17). L’emploi du présent semble marquer que l’outrage en question était fréquemment sur leurs lèvres. - Que vous êtes un Samaritain. Un suprême dédain
est indiqué soit par ce pronom répété à la fin de la phrase, soit par l’épithète de Samaritain, dont nous avons
vu précédemment tout le caractère odieux. Voyez la note de 4, 9, et F. Vigouroux, Mélanges bibliques, Paris
1882, p. 363 et ss. - Et un possédé du démon ? Comparez 7, 20 et le commentaire. Dans leur haine aveugle,
ils en viennent jusqu’à traiter de possédé du démon Notre Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu.