Jean 8, 42

Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé.

Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé.
Louis-Claude Fillion
Et pourtant Jésus doit la détruire encore, de même qu’il a renversé la première. La preuve très catégorique qu’ils ne sont pas les fils de Dieu, c’est qu’ils ne l’aiment point, lui qui est le « Fils de Dieu » par antonomase. Cf. 15, 23 ; 1 Joan. 5, 1. - Vous m’aimeriez : il leur serait impossible de n’avoir pas ce sentiment au plus profond de leur cœur, car l’amour règne entre les enfants d’un même père (c’est de Dieu que je suis sorti). - Je suis sorti et … venu Dans le grec, « je suis sorti et je viens ». Locution solennelle, qu’on ne retrouve qu’une autre fois dans la bible, 16, 28. Le premier verbe exprime l’origine divine de Jésus-Christ ; le second, son apparition historique en tant qu’Homme-Dieu. S. Augustin en donne un très beau commentaire : « Il en est donc venu comme Dieu, comme son égal, comme son Fils unique, comme Verbe du Père ; et le Verbe est venu vers nous ; parce qu’il s’est fait chair pour habiter parmi nous. Son avènement, c’est son humanité ; sa permanence ; c’est sa divinité », Traité sur S. Jean, 42, 8. - Je ne suis pas… Jésus explique plus complètement sa venue mystérieuse en ce monde : elle est divine tout aussi bien que sa nature, car ce n’est pas de lui-même qu’il est venu. - C’est lui qui m’a envoyé. Notre-Seigneur se présentait donc à la fois comme le Fils et comme l’ambassadeur du Très-Haut.