Jean 8, 34
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché.
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché.
Revendiquer le droit à l'avortement, à l'infanticide, à l'euthanasie, et le reconnaître légalement, cela revient à attribuer à la liberté humaine un sens pervers et injuste, celui d'un pouvoir absolu sur les autres et contre les autres. Mais c'est la mort de la vraie liberté: « En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque commet le péché est esclave du péché » (Jn 8, 34).
Jésus leur répondit… Non, ils ne le sont pas, dira Jésus dans sa
réponse (versets 34-36), et il le démontrera clairement. - En vérité, en vérité je vous le dis (dans le grec avec
la répétition accoutumée). Par cette formule solennelle, qui équivaut à un serment (« ces paroles sont un
jurement », S. Aug., Traité sur S. Jean 41, 3), le Sauveur amène ses auditeurs au vrai point de vue de la
question. Ils pensent à un esclavage politique, tandis qu’il pensait, lui, à des chaînes autrement honteuses et
lourdes. - Quiconque commet le péché (avec l’article en grec). Expression opposée à « faire la vérité » (3,
21), et à « faire la justice » (1 Joan. 2, 29 ; 3, 7). Quiconque est accentué : tout homme sans exception, fût-il
Israélite. La tournure grecque, « commettant », désigne très bien l’habitude du péché, une vie passée dans le
mal. - Est esclave du péché. (quelques manuscrits omettent à tort les mots du péché, qui sont suffisamment
garantis). Et c’est là le plus dégradant de tous les esclavages. Cf. Prov. 5, 22 ; Rom. 6, 16 et ss. ; 7, 14 et ss. ;
2 Petr. 2, 19. « O la misérable servitude ! Le plus souvent, quand les hommes ont de méchants maîtres, ils
cherchent à se vendre : non qu’ils ne veuillent avoir aucun supérieur, mais parce qu’ils désirent en changer.
Mais l’esclave du péché, quelle ressource a-t-il à sa disposition ? Qui peut-il appeler à son secours ? Devant
qui porter ses plaintes ? A quel maître se vendre ? Parfois, l’esclave d’un homme, fatigué des exigences
exorbitantes de son maître, trouve le repos dans la fuite. Mais où peut fuir l’esclave du péché ? Partout où il
dirige sa course, il se trouve avec lui. Une conscience mauvaise n’échappe jamais à elle-même... », S. Aug.,
Traité sur S. Jean 41, 4). Vérité si manifeste, que les païens eux-mêmes l’ont souvent et énergiquement
exprimée. « D’autant de maîtres que de vices », disait un proverbe romain. « Seul est libre celui qui n’est
soumis à aucune domination, et qui n’est l’esclave d’aucune cupidité », Cicéron.