Jean 8, 19

Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. »

Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. »
Louis-Claude Fillion
Ils lui disaient donc : Où est votre père ? Quelques commentateurs anciens et modernes supposent que les Juifs, en adressant cette question, pensaient à S. Joseph, qu’ils regardaient comme le père de Notre-Seigneur selon la chair : hypothèse qui nous paraît très improbable. Non, les Pharisiens n’ignoraient point que Jésus faisait allusion à Dieu lui-même ; et c’est précisément pour cela qu’ils lui demandaient d’une manière ironique : Montre-nous ton père, car ils savaient bien qu’il ne leur montrerait pas Dieu. Remarquez les termes de la question : Où est votre père ? et non pas : Quel est votre père ? - Jésus leur répondit : Jésus ne fait pas de réponse directe à ces incrédules, et pourtant ils leur donne tous les renseignements qu’ils désirent. - Vous ne connaissez ni moi… Cf. verset 14, où cette ignorance avait été déjà reprochée aux Pharisiens. Voyez aussi, 7, 28, une concession contradictoire, mais faite ironiquement et dans un autre sens. - Si vous me connaissiez... S’ils le connaissaient selon sa véritable et divine nature, ainsi qu’ils le pouvaient d’après ses œuvres (5, 36) et son enseignement (7, 16-18), alors ils connaîtraient aussi son Père. « Car, il y a entre le Père et le Fils une relation mutuelle, et, en outre, l’identité de la nature divine (10, 30 ; 14, 7, 9-10 », Corluy, h.l. - Vous connaîtriez aussi… La Vulgate a traduit « vous me connaîtriez peut être », mais une traduction exacte aurait placé un « à toute force » très énergique, car le mot grec n’est pas ici une particule de doute, mais au contraire une forte assertion.