Jean 8, 16
Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé.
Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé.
Et si je juge… Par cette restriction, le Sauveur indique que sa dernière
parole ne devait pas être prise dans un sens absolu. Il est juge, c’est un de ses glorieux privilèges (Cf. 5, 22,
27) ; mais, il n’exercera ce rôle que plus tard, car actuellement, durant sa vie terrestre, il est avant tout
Rédempteur (S. Jean Chrysostome ). Ou bien avec une nuance : quoiqu’il ait le droit de juger, il ne
condamne directement personne, car le jugement s’opère de lui-même (Cf. 3, 18). Ou encore, d’après le
contexte, et 5, 30 : quand il juge il n’est pas seul mais son Père prononce avec lui la sentence. - Mon
jugement est vrai… Mon jugement est conforme à l’idée même de la justice, à son essence. - Car je ne suis
pas seul… Et pourquoi son jugement est-il essentiellement infaillible ? C’est que ce n’est pas un simple
jugement individuel, mais un jugement auquel Dieu prend part en même temps que lui : Je suis avec le Père,
qui m’a envoyé… Cf. 5, 30 et le commentaire. « Ne juge pas seul, disent les Pirké Aboth, 4, 12, car personne
ne peut juger seul sinon l’unique (Dieu) ».