Jean 7, 5
En effet, les frères de Jésus eux-mêmes ne croyaient pas en lui.
En effet, les frères de Jésus eux-mêmes ne croyaient pas en lui.
Entre cette étrange demande
et la réponse du divin Maître, S. Jean intercale une courte, mais significative réflexion, qui cadre si bien avec
son plan : Ses frères non plus ne croyaient pas. Pas même eux, quoique ils eussent dû se trouver au premier
rang parmi les croyants ! Douloureuse et tragique allusion à l'incrédulité de tant d'autres Juifs. L'imparfait
dénote encore la coutume, la durée. Cependant, ce serait exagérer que de prendre ces mots dans le sens d'un
manque absolu de foi ; les versets 3 et 4 ont réfuté d'avance une telle opinion. Aussi est-il difficile de
comprendre comment S. Jean Chrysostome, S. Augustin, Théophylacte, Euthymius et d'autres en sont venus
à penser que la démarche des "frères" était un piège pour attirer Jésus à Jérusalem et l'y faire tomber entre les
mains de ses ennemis. Leur foi existe, mais vacillante et très imparfaite ; frappés des miracles de
Notre-Seigneur, ils soupçonnent en lui le Messie : toutefois ils partagent les préjugés de leurs contemporains,
et ils rêvent à un Christ humainement glorieux, qu'ils voudraient voir au plus tôt à la tête de la nation. C'est
pour cela qu'ils le pressent d'aller se faire introniser dans la capitale. Nous retrouverons plus tard les frères du
Christ parmi les vrais croyants, Act. 1, 14; 1 Cor. 9, 5 ; Gal. 1, 19. Leur foi s'était purifiée après la
résurrection.