Jean 7, 49
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
Jésus a scandalisé les Pharisiens en mangeant avec les publicains et les pécheurs (cf. Lc 5, 30) aussi familièrement qu’avec eux-mêmes (cf. Lc 7, 36 ; 11, 37 ; 14, 1). Contre ceux d’entre eux " qui se flattaient d’être des justes et n’avaient que mépris pour les autres " (Lc 18, 9 ; cf. Jn 7, 49 ; 9, 34), Jésus a affirmé : " Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs au repentir " (Lc 5, 32). Il est allé plus loin en proclamant face aux Pharisiens que, le péché étant universel (cf. Jn 8, 33-36), ceux qui prétendent ne pas avoir besoin de salut s’aveuglent sur eux-mêmes (cf. Jn 9, 40-41).
Cette
foule… Expression pittoresque et de profond mépris. En faisant ainsi la leçon à leurs agents, les Pharisiens
passent brusquement d'un extrême à l'autre. Nous, vos chefs et vos modèles, nous ne croyons pas à ce Jésus ;
voyez maintenant ceux qui croient ! - Qui ne connaît pas la loi. (La loi par excellence). Autre expression dédaigneuse pour caractériser le peuple. Le texte grecque, qui marque mieux encore la coutume, un état
d'ignorance prolongé. - Sont des maudits. Voilà jusqu'où l'orgueil et la passion haineuse conduisaient les
Pharisiens : à leurs yeux, la foule sans instruction était maudite. Le Talmud contient plusieurs traits
semblables, qui garantissent la parfaite véracité de celui-ci. Nulle part l'orgueil scientifique n'a été poussé
aussi loin que chez les Juifs, surtout à cette époque. Les docteurs se nomment un "peuple saint" par
opposition au vil "peuple de la terre", qui n'est après tout, osent-ils dire, qu'abomination et "vermine". Voyez
les recueils de Lightfoot et de Wünsche, h. l.; Gfroerer, Jahrhundert des Heils, t. 1, p. 249 ; Schürer,
Neutestamentiche Zeitgeschichte, p. 142.