Jean 7, 23

Eh bien ! Si, le jour du sabbat, un homme peut recevoir la circoncision afin que la loi de Moïse soit respectée, pourquoi vous emporter contre moi parce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?

Eh bien ! Si, le jour du sabbat, un homme peut recevoir la circoncision afin que la loi de Moïse soit respectée, pourquoi vous emporter contre moi parce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?
Louis-Claude Fillion
Jésus va conclure son argumentation par un rapprochement inattendu, qui démontrera d'une façon péremptoire la légitimité de sa conduite personnelle. - Afin que la loi de Moïse ne soit pas violée. Le précepte de la circoncision. Traduire par « sans que », avec quelques interprètes, serait affaiblir considérablement la pensée. La vraie signification est « afin que ». Même aux jours de sabbat on pratiquait la circoncision, sans le moindre scrupule, attendu que l'ordonnance qui la prescrivait aurait été viciée par un retard. Selon le langage de la Mischna, traité Schabb. 19, 1, 2, cette cérémonie avait été « rendue dépendante du huitième jour ». Voyez S. Jean-Chrysostome et S. Augustin, h.l. - Pourquoi vous irritez-vous contre moi… remarquez la place du pronom moi employé en ce seul endroit du Nouveau Testament, exprime un ressentiment très amer. - J’ai guéri un homme tout entier. « Tout entier » aussi est emphatique, et la conclusion est de celles qu'on nomme « du mineur au majeur ». Les Rabbins disaient : retrancher le prépuce par la circoncision, c'était donc guérir une partie censée malade du corps humain. Or voici que Jésus avait rendu la santé complète, non-seulement à un organe isolé, mais au corps tout entier du paralytique. Si une cure partielle et totale était permise le jour du sabbat, à plus forte raison une guérison totale.