Jean 7, 20
La foule répondit : « Tu as un démon. Qui donc cherche à te tuer ? »
La foule répondit : « Tu as un démon. Qui donc cherche à te tuer ? »
Pourquoi cherchez-vous… Pour quel
motif ? Quel crime ai-je donc commis? Les "Juifs" (Cf. v. 15) que visaient les dernières paroles de Jésus
gardent un silence significatif. Qu'auraient-ils pu répondre ? Mais la foule naïve riposte : composée en
majeure partie d'étrangers venus à Jérusalem pour la fête, elle ignore les desseins des hiérarques. Comparez
le v. 25, où nous voyons les habitants de la capitale parfaitement instruits du véritable état des choses. - Qui
est-ce qui cherche... Aucun de ces bons provinciaux ne nourrissait un pareil projet, et ils jugent tous leurs
coreligionnaires d'après leurs propres sentiments. Il n'y a donc, suivant eux, qu'une manière d'expliquer
l'apostrophe lancée par Jésus contre l'auditoire ; il est en proie à une idée fixe, à une hallucination qui a le
démon pour auteur : vous êtes possédé du démon. Par ces mots, ils ne voulaient pas indiquer une possession
proprement dite (comparez 8, 48, et le commentaire), mais une forte dépression morale, produite par le malin
esprit, et analogue à ce que les Grecs nommaient mauvais esprit. Cf. 10, 20 ; et aussi Matth. 11, 18 ; Luc 7,
33, où le même dire est appliqué à Jean-Baptiste, que l'on trouvait trop sombre et trop austère. Ici Jésus laisse
tomber sans y répondre ce propos d'ignorants ; plus loin il relèvera l'accusation parce qu'elle aura un
caractère plus grave.