Jean 7, 15
Les Juifs s’étonnaient et disaient : « Comment est-il instruit sans avoir étudié ? »
Les Juifs s’étonnaient et disaient : « Comment est-il instruit sans avoir étudié ? »
Effet produit par ce divin enseignement (nouvel imparfait). Autrefois déjà, dans ce même
temple, Jésus, âgé de douze ans, avait excité l'étonnement des docteurs de la loi par ses questions et ses
réponses (Luc 2, 46) ; aujourd'hui encore l'admiration est à son comble, atteignant jusqu'à ses ennemis
superbes. - Disant. Malheureusement, ce qui les frappe, ce n'est pas la puissance intime de la vérité, c'est une
circonstance tout à fait accessoire. Jésus, quoique si éloquent, si instruit, n'a pas passé par leurs écoles, il
n'est pas un des disciples des sages, comme on les appelait. Rien de plus caractéristique que leur réflexion
dédaigneuse, comme 6, 32. Ne disaient-ils pas fièrement : « Si quelqu’un est versé dans l’Écriture et dans la
Mischna, mais ne sert pas les sages avec dévouement, il est un plébéien » ? Voyez Lightfoot, Horae hebr. et
talm., h.l. - Écritures ne désigne pas directement les saintes Écritures, mais, d'après le sens classique, les
lettres et les sciences en général, le résultat d'une éducation soignée. Cf. Act. 26, 24. Voyez aussi v. 39 et 2
Tim. 3, 15, où la Bible est appelée « les saintes écritures ». Néanmoins, comme toute l'éducation rabbinique
se ramenait aux saints Livres, ils sont compris d'une manière indirecte dans l'expression. - Lui qui n’a pas
étudié. « Sans s'en douter, les Juifs rendaient ainsi à Jésus-Christ un précieux témoignage »,
Haneberg-Schegg, h.l. En effet, ils ont renversé d'avance, par cette simple parole, toutes les hypothèses
rationalistes d'après lesquelles Notre-Seigneur aurait puisé sa doctrine à quelque école juive.
1028. L’Evangéliste expose ici quelle a été l’occasion de manifester l’origine de l’enseignement spirituel. Il montre en fait deux occasions. L’une est la division des foules; l’autre est leur admiration pour jésus .
Ce qui divisait les foules, c’était une divergence d’opi nions au sujet du Christ. Aussi l'Evangéliste commence-t-il par montrer ce en quoi tous étaient d’accord; puis il montre en quoi leurs opinions différaient ; et enfin, laquelle de ces opinions prévalait .
1029. Tous s’accordaient pour le chercher; et la raison pour laquelle l’Evangéliste dit cela, c’est que le Christ ne vint pas au début, ni ouvertement. LES JUIFS LE CHERCHAIENT DONC PENDANT LA FÊTE, ET DISAlENT : "OÙ EST-IL, CELUI-LÀ?" Il est évident que s’ils ne voulaient pas l’appeler par son nom , c’était à cause de leur grande haine et de leur hostilité — Ils l’avaient pris en haine, et ne pouvaient pas lui dire quoi que ce soit avec paix .
1030. Mais il y avait entre eux une divergence, parce que certains le cherchaient par désir d’être enseignés — Cherchez le Seigneur et votre âme vivra — ; d’autres avec une intention mauvaise — Ils cherchent mon âme pour me l’arracher Et c’est pourquoi IL Y AVAIT UN GRAND MURMURE DANS LA FOULE, à cause du conflit qu’il y avait A SON SUJET
Bien que le mot murmure soit du genre neutre, Jérôme le prend comme un mot masculin, ou bien parce qu’il en était ainsi dans l’ancienne grammaire, ou bien pour mon trer que la divine Ecriture n’est pas soumise aux règles de Priscien .
Il y avait une division, parce que CERTAINS parmi la foule, ceux qui avaient un cœur droit, DISAIENT du Christ QU’IL EST BON — Comme le Dieu d’Israël est bon pour ceux qui sont droits de cœur ! — Le Seigneur est bon pour ceux qui espèrent en lui, pour l’âme qui le cherche D’AUTRES, ceux qui étaient mal disposés, DISAIENT : NON, c’est-à-dire, il n’est pas bon. Par là, il est donné à entendre que la multitude l’estimait bon, mais que les princes des prêtres l’estimaient mauvais, et c’est pourquoi ils disent MAIS IL SEDUIT LA FOULE — Nous avons trouvé cet homme bouleversant notre nation — Nous nous sommes souvenus que ce séducteur a dit...
1031. Il faut savoir que séduire veut dire "conduire en dehors" . Mais l’homme peut être conduit ou bien hors de la vérité ou bien hors de l’erreur; ainsi, quelqu’un peut être dit séducteur de l’une ou de l’autre manière : ou bien en tant qu’il conduit quelqu’un hors de la vérité, et cela ne concerne pas le Christ, qui est lui-même la Vérité , ou bien en tant qu’il le conduit hors de l’erreur; et de cette manière on peut dire que le Christ est séducteur — Tu m’as séduit, Seigneur, et j’ai été séduit : tu as été plus fort que moi Et comme le dit Augustin plaise à Dieu que tous nous soyons appelés, et soyons en réalité, des séducteurs de ce genre-là. Cependant, on appelle plus séducteur celui qui détourne de la vérité et trompe, parce que l’on dit "qu’il est conduit en dehors", celui qui est traîné hors de la voie normale. Or la vérité, c’est la voie normale; mais l’hérésie et la voie des méchants sont des chemins détournés.
1032. C’est l’opinion des méchants qui prévaut, c’est-à-dire celle des princes des prêtres, et c’est pourquoi l’Evangéliste ajoute que NUL NE PARLAIT OUVERTEMENT. Et cela, parce que les foules étaient pétrifiées par la peur des chefs; en effet, comme on le lit plus loin, si quelqu'un reconnaissait que Jésusétait le Christ, il était exclu de la synagogue .
Ainsi apparaît clairement la malice de ceux qui dominent; elle leur fait tendre des pièges au Christ; de même la malice de ceux qui leur sont soumis, à savoir le peuple, parce qu’ils n’avaient pas l’audace d’exprimer leur pensée .
1033. Ici, l’Évangéliste expose la seconde occasion pour le Christ de manifester son enseignement : l’admiration des foules. Il montre d’abord la matière de l’admiration, puis l’admiration elle-même, enfin sa raison .
1034. La matière de l’admiration est l’enseignement du Christ; l’Evangéliste en situe le temps et le lieu.
Le temps, quand il dit ALORS QU’ON ETAIT DEJA AU MILIEU DE LA FETE, c’est-à-dire qu’il restait autant de jours qu’il en était déjà passé. Comme cette fête durait sept jours, on nous dit ainsi que cela eut lieu le quatrième jour. Le fait que le Christ se soit caché est un indice de son humanité, et un exemple pour notre vertu, comme nous l’avons dit. Le fait qu’il se soit montré au grand jour sans qu’on puisse le saisir est significatif de sa divinité. Il monta AU MILIEU de la période DE LA FETE, parce qu’au début tous sont plus attentifs à ce qui concerne la fête : les bons au culte de Dieu, les autres aux vanités et aux profits. Mais vers le milieu de la période, ce qui concerne la fête ayant été réglé, ils sont plus disposés à l’enseignement. Donc, il ne monta pas pendant les premiers jours , pour les trouver plus attentifs et plus disposés à son enseignement.
Il le fit aussi parce que cela convient à l’ordre de son enseignement; en effet, le Christ ne vint pas instruire les hommes du Royaume de Dieu à la fin du monde, ni au commencement, mais au milieu du temps, selon cette parole : Au milieu des années tu feras connaître ton œuvre .
L’Evangéliste montre le lieu de l’enseignement en disant AU TEMPLE, où le Christ enseignait, pour deux rai sons : pour montrer qu’il enseignait la vérité qui ne pouvait être critiquée et qui était nécessaire à tous — Moi, je n’ai rien dit en cachette et ensuite parce que le Temple, étant un lieu sacré, convient à l’enseignement très saint du Christ — Venez, montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Jacob; et il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers
L’Évangéliste omet de dire ce que le Christ a dû enseigner, parce que, comme nous l’avons dit , les Evangélistes ne rapportent pas tous les faits et paroles du Seigneur, mais seulement ceux qui provoquaient une émotion ou une opposition dans le peuple. Et ici, l’Évangéliste rapporte l’émotion que l’enseignement du Christ a provoquée dans le peuple, parce que ceux qui auparavant avaient dit : IL SEDUIT LES FOULES avaient ensuite été amenés à l’admirer, précisément à cause de son enseignement.
1035. Ici, on montre leur admiration. Cela n’est pas sur prenant, parce qu’il est écrit : Admirable est ton témoignage Les paroles du Christ sont en effet des paroles de sagesse divine.
L’Évangéliste ajoute enfin la raison de leur admiration : Ils savaient en effet que Jésus était le fils d’une femme pauvre; et on pensait qu’il était le fils du charpentier qui vivait de son travail. C’est pourquoi il semblait probable que Jésus, vivant aussi de son travail, n’avait pas dû s’adonner à l’étude, mais plutôt à un travail manuel, selon cette parole du psaume : Moi je suis un pauvre, dans les labeurs depuis ma jeunesse . Voilà pourquoi, lorsqu’ils l’entendent enseigner et disputer ils s’étonnent en disant : COMMENT CELUI-CI EST-IL SAVANT? Dans l’Evangile de Matthieu, ils disent : D'où lui viennent cette sagesse et cette puissance? N’est-il pas le fils du charpentier?
Ce qui divisait les foules, c’était une divergence d’opi nions au sujet du Christ. Aussi l'Evangéliste commence-t-il par montrer ce en quoi tous étaient d’accord; puis il montre en quoi leurs opinions différaient ; et enfin, laquelle de ces opinions prévalait .
1029. Tous s’accordaient pour le chercher; et la raison pour laquelle l’Evangéliste dit cela, c’est que le Christ ne vint pas au début, ni ouvertement. LES JUIFS LE CHERCHAIENT DONC PENDANT LA FÊTE, ET DISAlENT : "OÙ EST-IL, CELUI-LÀ?" Il est évident que s’ils ne voulaient pas l’appeler par son nom , c’était à cause de leur grande haine et de leur hostilité — Ils l’avaient pris en haine, et ne pouvaient pas lui dire quoi que ce soit avec paix .
1030. Mais il y avait entre eux une divergence, parce que certains le cherchaient par désir d’être enseignés — Cherchez le Seigneur et votre âme vivra — ; d’autres avec une intention mauvaise — Ils cherchent mon âme pour me l’arracher Et c’est pourquoi IL Y AVAIT UN GRAND MURMURE DANS LA FOULE, à cause du conflit qu’il y avait A SON SUJET
Bien que le mot murmure soit du genre neutre, Jérôme le prend comme un mot masculin, ou bien parce qu’il en était ainsi dans l’ancienne grammaire, ou bien pour mon trer que la divine Ecriture n’est pas soumise aux règles de Priscien .
Il y avait une division, parce que CERTAINS parmi la foule, ceux qui avaient un cœur droit, DISAIENT du Christ QU’IL EST BON — Comme le Dieu d’Israël est bon pour ceux qui sont droits de cœur ! — Le Seigneur est bon pour ceux qui espèrent en lui, pour l’âme qui le cherche D’AUTRES, ceux qui étaient mal disposés, DISAIENT : NON, c’est-à-dire, il n’est pas bon. Par là, il est donné à entendre que la multitude l’estimait bon, mais que les princes des prêtres l’estimaient mauvais, et c’est pourquoi ils disent MAIS IL SEDUIT LA FOULE — Nous avons trouvé cet homme bouleversant notre nation — Nous nous sommes souvenus que ce séducteur a dit...
1031. Il faut savoir que séduire veut dire "conduire en dehors" . Mais l’homme peut être conduit ou bien hors de la vérité ou bien hors de l’erreur; ainsi, quelqu’un peut être dit séducteur de l’une ou de l’autre manière : ou bien en tant qu’il conduit quelqu’un hors de la vérité, et cela ne concerne pas le Christ, qui est lui-même la Vérité , ou bien en tant qu’il le conduit hors de l’erreur; et de cette manière on peut dire que le Christ est séducteur — Tu m’as séduit, Seigneur, et j’ai été séduit : tu as été plus fort que moi Et comme le dit Augustin plaise à Dieu que tous nous soyons appelés, et soyons en réalité, des séducteurs de ce genre-là. Cependant, on appelle plus séducteur celui qui détourne de la vérité et trompe, parce que l’on dit "qu’il est conduit en dehors", celui qui est traîné hors de la voie normale. Or la vérité, c’est la voie normale; mais l’hérésie et la voie des méchants sont des chemins détournés.
1032. C’est l’opinion des méchants qui prévaut, c’est-à-dire celle des princes des prêtres, et c’est pourquoi l’Evangéliste ajoute que NUL NE PARLAIT OUVERTEMENT. Et cela, parce que les foules étaient pétrifiées par la peur des chefs; en effet, comme on le lit plus loin, si quelqu'un reconnaissait que Jésusétait le Christ, il était exclu de la synagogue .
Ainsi apparaît clairement la malice de ceux qui dominent; elle leur fait tendre des pièges au Christ; de même la malice de ceux qui leur sont soumis, à savoir le peuple, parce qu’ils n’avaient pas l’audace d’exprimer leur pensée .
1033. Ici, l’Évangéliste expose la seconde occasion pour le Christ de manifester son enseignement : l’admiration des foules. Il montre d’abord la matière de l’admiration, puis l’admiration elle-même, enfin sa raison .
1034. La matière de l’admiration est l’enseignement du Christ; l’Evangéliste en situe le temps et le lieu.
Le temps, quand il dit ALORS QU’ON ETAIT DEJA AU MILIEU DE LA FETE, c’est-à-dire qu’il restait autant de jours qu’il en était déjà passé. Comme cette fête durait sept jours, on nous dit ainsi que cela eut lieu le quatrième jour. Le fait que le Christ se soit caché est un indice de son humanité, et un exemple pour notre vertu, comme nous l’avons dit. Le fait qu’il se soit montré au grand jour sans qu’on puisse le saisir est significatif de sa divinité. Il monta AU MILIEU de la période DE LA FETE, parce qu’au début tous sont plus attentifs à ce qui concerne la fête : les bons au culte de Dieu, les autres aux vanités et aux profits. Mais vers le milieu de la période, ce qui concerne la fête ayant été réglé, ils sont plus disposés à l’enseignement. Donc, il ne monta pas pendant les premiers jours , pour les trouver plus attentifs et plus disposés à son enseignement.
Il le fit aussi parce que cela convient à l’ordre de son enseignement; en effet, le Christ ne vint pas instruire les hommes du Royaume de Dieu à la fin du monde, ni au commencement, mais au milieu du temps, selon cette parole : Au milieu des années tu feras connaître ton œuvre .
L’Evangéliste montre le lieu de l’enseignement en disant AU TEMPLE, où le Christ enseignait, pour deux rai sons : pour montrer qu’il enseignait la vérité qui ne pouvait être critiquée et qui était nécessaire à tous — Moi, je n’ai rien dit en cachette et ensuite parce que le Temple, étant un lieu sacré, convient à l’enseignement très saint du Christ — Venez, montons à la montagne du Seigneur et à la maison du Dieu de Jacob; et il nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers
L’Évangéliste omet de dire ce que le Christ a dû enseigner, parce que, comme nous l’avons dit , les Evangélistes ne rapportent pas tous les faits et paroles du Seigneur, mais seulement ceux qui provoquaient une émotion ou une opposition dans le peuple. Et ici, l’Évangéliste rapporte l’émotion que l’enseignement du Christ a provoquée dans le peuple, parce que ceux qui auparavant avaient dit : IL SEDUIT LES FOULES avaient ensuite été amenés à l’admirer, précisément à cause de son enseignement.
1035. Ici, on montre leur admiration. Cela n’est pas sur prenant, parce qu’il est écrit : Admirable est ton témoignage Les paroles du Christ sont en effet des paroles de sagesse divine.
L’Évangéliste ajoute enfin la raison de leur admiration : Ils savaient en effet que Jésus était le fils d’une femme pauvre; et on pensait qu’il était le fils du charpentier qui vivait de son travail. C’est pourquoi il semblait probable que Jésus, vivant aussi de son travail, n’avait pas dû s’adonner à l’étude, mais plutôt à un travail manuel, selon cette parole du psaume : Moi je suis un pauvre, dans les labeurs depuis ma jeunesse . Voilà pourquoi, lorsqu’ils l’entendent enseigner et disputer ils s’étonnent en disant : COMMENT CELUI-CI EST-IL SAVANT? Dans l’Evangile de Matthieu, ils disent : D'où lui viennent cette sagesse et cette puissance? N’est-il pas le fils du charpentier?