Jean 3, 24
En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison.
En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison.
Car Jean n’avait pas encore…
Ce verset forme une sorte de parenthèse explicative, qui montre la rigoureuse exactitude du narrateur. C’est
une date importante pour l’harmonie des évangiles. Elle fixe en effet la place précise de Matth. 4, 12-17 et
des passages parallèles (voyez notre Synopsis evangelica, p. 15-17), qui, dans le cours de la biographie de
Jésus, doivent venir seulement à la suite de ce ministère préparatoire, accompli en Judée. On voit, par ce
détail et d’autres semblables, que S. Jean n’écrivit qu’après les synoptiques, et qu’un de ses desseins fut de
compléter leur œuvre. Cf. Eusèbe de Césarée, Hist. Eccl. 3, 24, qui faisait déjà cette remarque. C’est donc
sans aucun fondement que les rationalistes trouvent la chronologie de S. Jean « inconciliable avec celle du
premier évangile » (Reuss, La Théologie johannique, p. 150). - Mis en prison. Simple assertion du fait, parce
que les lecteurs sont supposés le connaître plus à fond par les relations antérieures. La formule implique que
l’incarcération devait être prochaine.