Jean 2, 21
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
S. Jean éclaircit maintenant l’énigme,
en opposant la pensée intime de Jésus (Mais il parlait), le vrai sens de ses paroles, à la fausse interprétation
des Juifs. - Du temple de son corps. Le corps sacré de Notre-Seigneur était en effet le temple de la divinité ;
le crucifiement le renversa, mais il fut rebâti par la résurrection. Voyez 7, 39 ; 12, 33 ; 21, 19, des
observations analogues de S. Jean ; il aime à expliquer, à l’occasion, les paroles de Notre-Seigneur quand
elles ont été mal comprises. Ici, quelques auteurs modernes (Paulus, Bleek, Baumgarten-Crusius, Strauss,
Reuss, Renan, etc.) ont osé protester contre l’interprétation de l’écrivain sacré : S. Jean, d’après eux, aurait
défiguré le sens de la réflexion de Jésus, donné « une allégorie forcée ». Ils rétablissent comme il suit la
signification véritable : Votre conduite, ô Juifs, amènera infailliblement la ruine du culte mosaïque ; mais
j’établirai à sa place une religion nouvelle. L’Évangile en main, il est facile de voir où se trouve l’allégorie forcée. Admirons d’ailleurs ces hommes qui, après dix-huit siècles, en savent beaucoup plus que l’ami de
Jésus, le témoin oculaire de sa vie.