Jean 2, 21

Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Louis-Claude Fillion
S. Jean éclaircit maintenant l’énigme, en opposant la pensée intime de Jésus (Mais il parlait), le vrai sens de ses paroles, à la fausse interprétation des Juifs. - Du temple de son corps. Le corps sacré de Notre-Seigneur était en effet le temple de la divinité ; le crucifiement le renversa, mais il fut rebâti par la résurrection. Voyez 7, 39 ; 12, 33 ; 21, 19, des observations analogues de S. Jean ; il aime à expliquer, à l’occasion, les paroles de Notre-Seigneur quand elles ont été mal comprises. Ici, quelques auteurs modernes (Paulus, Bleek, Baumgarten-Crusius, Strauss, Reuss, Renan, etc.) ont osé protester contre l’interprétation de l’écrivain sacré : S. Jean, d’après eux, aurait défiguré le sens de la réflexion de Jésus, donné « une allégorie forcée ». Ils rétablissent comme il suit la signification véritable : Votre conduite, ô Juifs, amènera infailliblement la ruine du culte mosaïque ; mais j’établirai à sa place une religion nouvelle. L’Évangile en main, il est facile de voir où se trouve l’allégorie forcée. Admirons d’ailleurs ces hommes qui, après dix-huit siècles, en savent beaucoup plus que l’ami de Jésus, le témoin oculaire de sa vie.