Jean 2, 18
Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? »
Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? »
L’évangéliste a signalé au v. 17 un premier effet de l’acte du Sauveur : la foi des disciples s’est encore affermie (Cf. v. 11), accrue même. Voici qu’il en mentionne un second, hélas ! bien funeste : les
autorités juives vont se montrer incrédules et hostiles. - Les Juifs prenant la parole lui dirent... Comme nous
l’avons dit à propos de 1, 19, « Les Juifs » représente les chefs religieux de la nation juive. On conçoit
l’animosité des hiérarques contre Notre-Seigneur. Sans leur permission, il avait exercé le rôle d’un
réformateur sur leur propre domaine ; bien plus, ce qu’il avait fait les condamnait eux-mêmes, puisque les
criants abus contre lesquels sa conduite venait de protester si énergiquement n’avaient pu se glisser dans le
temple que grâce à leur connivence indigne. - Quel signe nous montrez-vous pour agir de la sorte ? C’est-à-
dire : quelle marque évidente et certaine de ta mission ? D’après la façon de parler des Juifs (Cf. Is. 7, 14), et
en particulier de S. Jean (v. 11), cela désignait nettement un miracle, destiné à justifier l’immixtion de Jésus
dans les affaires religieuses. Les hiérarques n’osent pas condamner l’acte en lui-même, car son excellence
était trop manifeste : du moins ils espèrent embarrasser Jésus en l’obligeant de produire immédiatement un
signe miraculeux. Voyez, 6, 30, une demande analogue. C’est la lutte qui commence contre le divin Maître :
il ne trouvera pas beaucoup d’amis à Jérusalem.