Jean 19, 28

Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »

Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »
Louis-Claude Fillion
Après cela : Dans le grec, cela est au singulier ; par conséquent, aussitôt après avoir légué sa mère à S. Jean. - Jésus, sachant : par sa science divine. Cf. 13, 1. - Que tout était accompli. Tout désigne toute l’œuvre messianique de Jésus. - Afin que l’Écriture fût accomplie. Dans le grec, l’expression n’est pas la même pour exprimer l’idée de réalisation et celle d’accomplissement : l’accomplissement concerne ici l’intégrale et complète réalisation des prophéties de l’Ancien Testament (l’Écriture) relatives au Messie. Voyez Cremer, Biblisch-theolog. Woerterbuch der neutestam. Graecitaet, 2e édit., p. 740. - Dit. C’est à ce verbe et non à « tout était accompli » que nous rattachons la phrase incidente « afin que l’Écriture fût accomplie ». En prononçant la parole J’ai soif, Jésus n’exhalait pas seulement une plainte arrachée par ses cruelles souffrances, mais il se proposait directement d’accomplir les anciennes prédictions qui spécifiaient la soif comme une partie intégrante de l’agonie du Christ. Cf. Ps. 21, 16 ; 68, 22. C’est là en effet une des angoisses les plus intolérables des crucifiés : les rapports des médecins en font foi. - Tout est propre à S. Jean dans ce verset.