Jean 19, 2

Les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre.

Les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre.
Louis-Claude Fillion
Et les soldats… Une soldatesque brutale ajoute encore à la barbarie du supplice légal, en inventant de grossières et cruelles insultes. Pilate laisse faire, toujours dans l’espoir d’assouvir ainsi la haine des Juifs et de sauver Jésus. C’était d’ailleurs une fréquente et atroce coutume de ces temps « Pour qu’à ceux qui périssent soient ajoutées des moqueries insultantes », Tacite, Ann. 15, 44. - Ayant tressé une couronne. Ils voulaient parodier les scènes d’une intronisation royale : c’est du « roi des Juifs » qu’ils pensent se moquer. - D’épines. Probablement le nabk ou nebek, aux rameaux si flexibles et aux épines si longues, si acérées. Voyez l’Evang. selon S. Matthieu, p. 543, et notre Atlas d’histoire naturelle de la Bible, p. 39 du texte, et pl. 35, fig. 7, et pl. 36, fig. 4. - Et le revêtirent d'un manteau de pourpre. Le texte grec est encore plus pittoresque : ils jetèrent autour de lui... S. Matthieu est seul à signaler la nature exacte de ce vêtement, qui consistait en une chlamyde rouge de soldat (voyez l’Atlas archéologique de la bible, pl. 1, fig. 10), et non, comme les prédicateurs le répètent si souvent, en un « lambeau de pourpre ».