Jean 15, 6
Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Voilà pour le
sarment fertile (verset 5) ; mais malheur au sarment stérile, dont la destinée est décrite si tragiquement,
quoique si simplement ! - Si quelqu’un ne demeure pas en moi. Triste hypothèse, dont Jésus voudrait
prévenir la réalisation par cet avis charitable. - Il sera jeté dehors. C'est-à-dire, hors du vignoble. Dans le
texte grec, le verbe à l’aoriste indique de la façon la plus pittoresque qu’il s’agit d’une conséquence
inévitable : la chose est déjà faite. - Comme le sarment. Qui n’a vu au printemps, sur les chemins qui
avoisinent les vignes, des monceaux de sarments semblables à ceux dont l’histoire est ici racontée ? - Et il
séchera. Autre aoriste dans le texte original. - Puis on le ramassera. (N, D, L, X, lisent pareillement
« sarment » au singulier ; A, B, T, Delta, etc., ont le pluriel : les sarments). Le sujet « on » est indéterminé :
les vignerons ou leurs serviteurs. Dans le grec l’emploi du temps présent fait image. - Et on le jettera au feu.
Comme le dit S.Augustin (Traité 81 sur S. Jean, 3) en un style vigoureux : « Les branches de la vigne...,
lorsqu'elles sont coupées, elles ne sont d'aucune utilité pour l'usage du vigneron ; elles ne peuvent être
employées par le charpentier (Cf. Ezech. 15, 5). Il n'y a que deux choses qui conviennent à ces branches : ou
la vigne ou le feu ». - Et il brûlera. En grec, « et il brûle ». « Un mot simple présenté avec une grande force
et avec une majesté sublime », Bengel. L’application morale est terrible.