Jean 12, 46
Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
La lumière de la foi (Lumen Fidei) : Par cette expression, la tradition de l’Église a désigné le grand don apporté par Jésus, qui, dans l’Évangile de Jean, se présente ainsi : « Moi, lumière, je suis venu dans le monde, pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres » (Jn 12, 46). Saint Paul aussi s’exprime en ces termes : « Le Dieu qui a dit ‘Que des ténèbres resplendisse la lumière’, est Celui qui a resplendi dans nos cœurs » (2 Co 4, 6). Dans le monde païen, épris de lumière, s’était développé le culte au dieu Soleil, le Sol invictus, invoqué en son lever. Même si le soleil renaissait chaque jour, on comprenait bien qu’il était incapable d’irradier sa lumière sur l’existence de l’homme tout entière. En effet, le soleil n’éclaire pas tout le réel ; son rayon est incapable d’arriver jusqu’à l’ombre de la mort, là où l’œil humain se ferme à sa lumière. « S’est-il trouvé un seul homme qui voulût mourir en témoignage de sa foi au soleil ? » demande le martyr saint Justin. Conscients du grand horizon que la foi leur ouvrait, les chrétiens appelèrent le Christ le vrai soleil, « dont les rayons donnent la vie ». À Marthe qui pleure la mort de son frère Lazare, Jésus dit : « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » (Jn 11, 40). Celui qui croit, voit ; il voit avec une lumière qui illumine tout le parcours de la route, parce qu’elle nous vient du Christ ressuscité, étoile du matin qui ne se couche pas.
Moi qui suis la lumière... Cf. vv. 35, 36 ; 1, 5, 9 ; 8,
12 ; 12, 35 et 36. Ce pronom est emphatique : moi, et pas un autre. - Je suis venu dans le monde : ἐλήλυθα au
parfait, parce que Jésus envisage un fait passé et qui demeure ; au v. 47, nous trouverons l'aoriste, ἦλθον,
parce qu'il mentionnera un but spécial. Rôle admirable du Christ : illuminer le monde plongé dans les
ténèbres ! - Pour que quiconque croit en moi... Tous sans distinction, dès là que la condition sera posée, la
foi. Cf. 1, 7 ; 3, 15 ; 11, 26. - Ne demeure pas dans les ténèbres : les ténèbres morales qui, sans N.-S.
Jésus-Christ, seraient l'état normal de la pauvre humanité ; les ténèbres dans lesquelles sont misérablement plongés tous ceux qui ne croient pas en lui. Cf. vv. 35 et 36.
1713. Il montre ensuite le fruit de la foi et d'abord sa dignité et sa puissance. De quelle manière le Christ est lumière, cela a été exposé plus haut : Il était la lumière, la vraie, qui illumine tout homme venant en ce monde , et : Moi je suis la lumière du monde .
En cela aussi il montre qu'il a une nature divine. En effet être la lumière est le propre de Dieu, les autres n'étant que lumineux, c'est-à-dire qu'ils participent de la lumière. Mais Dieu est lumière par essence - Dieu est lumière, et il n'y a pas en lui de ténèbres. Mais parce qu'il est dit qu'*7 habite une lumière inaccessible qu'aucun homme n'a vue ni ne peut voir, nous ne pouvions pas aller vers lui, et pour cette raison il fallait que lui-même vînt vers nous. Et c'est ce qui est dit ensuite : JE SUIS VENU DANS LE MONDE, c'est-à-dire moi je suis la lumière inaccessible, qui arrache à l'erreur et dissipe les ténèbres de l'intelligence - Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde. - II est venu chez lui. Bien que les Apôtres soient appelés lumière - Vous êtes la lumière du monde - ils ne le sont pas cependant dans le même sens que le Christ. En effet, eux sont une lumière illuminée, bien qu'en un sens par leur ministère ils soient ceux qui illuminent. Et il ne convient pas que l'un des Apôtres dise : MOI, LA LUMIÈRE, JE SUIS VENU DANS LE MONDE, puisque, quand ils sont venus dans le monde, ils étaient encore ténèbres et non lumière car nous sommes tous enveloppés de ténèbres.
1714. L'illumination est donc le fruit de la foi - Celui qui croit en moi ne marche pas dans les ténèbres , NE DEMEURE PAS DANS LES TÉNÈBRES, à savoir celles de l'ignorance, de l'incroyance et de la damnation perpétuelle ; ce qui montre avec évidence que nous naissons tous dans les ténèbres de la faute - Autrefois vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le SeigneurPareillement, nous naissons dans les ténèbres de l'ignorance - L'homme dont la route est cachée et que Dieu a entouré de ténèbres. Et enfin, si nous ne nous convertissons pas au Christ, nous sommes conduits vers les ténèbres de la damnation perpétuelle. Qui donc ne croit pas en moi, demeure dans les ténèbres - Celui qui refuse de croire au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
En cela aussi il montre qu'il a une nature divine. En effet être la lumière est le propre de Dieu, les autres n'étant que lumineux, c'est-à-dire qu'ils participent de la lumière. Mais Dieu est lumière par essence - Dieu est lumière, et il n'y a pas en lui de ténèbres. Mais parce qu'il est dit qu'*7 habite une lumière inaccessible qu'aucun homme n'a vue ni ne peut voir, nous ne pouvions pas aller vers lui, et pour cette raison il fallait que lui-même vînt vers nous. Et c'est ce qui est dit ensuite : JE SUIS VENU DANS LE MONDE, c'est-à-dire moi je suis la lumière inaccessible, qui arrache à l'erreur et dissipe les ténèbres de l'intelligence - Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde. - II est venu chez lui. Bien que les Apôtres soient appelés lumière - Vous êtes la lumière du monde - ils ne le sont pas cependant dans le même sens que le Christ. En effet, eux sont une lumière illuminée, bien qu'en un sens par leur ministère ils soient ceux qui illuminent. Et il ne convient pas que l'un des Apôtres dise : MOI, LA LUMIÈRE, JE SUIS VENU DANS LE MONDE, puisque, quand ils sont venus dans le monde, ils étaient encore ténèbres et non lumière car nous sommes tous enveloppés de ténèbres.
1714. L'illumination est donc le fruit de la foi - Celui qui croit en moi ne marche pas dans les ténèbres , NE DEMEURE PAS DANS LES TÉNÈBRES, à savoir celles de l'ignorance, de l'incroyance et de la damnation perpétuelle ; ce qui montre avec évidence que nous naissons tous dans les ténèbres de la faute - Autrefois vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le SeigneurPareillement, nous naissons dans les ténèbres de l'ignorance - L'homme dont la route est cachée et que Dieu a entouré de ténèbres. Et enfin, si nous ne nous convertissons pas au Christ, nous sommes conduits vers les ténèbres de la damnation perpétuelle. Qui donc ne croit pas en moi, demeure dans les ténèbres - Celui qui refuse de croire au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.