Jean 12, 24

Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.

Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
Catéchisme de l'Église catholique
Une autre difficulté, spécialement pour ceux qui veulent sincèrement prier, est la sécheresse. Elle fait partie de l’oraison où le cœur est sevré, sans goût pour les pensées, souvenirs et sentiments, même spirituels. C’est le moment de la foi pure qui se tient fidèlement avec Jésus dans l’agonie et au tombeau. " Le grain de blé, s’il meurt, porte beaucoup de fruit " (Jn 12, 24). Si la sécheresse est due au manque de racine, parce que la Parole est tombée sur du roc, le combat relève de la conversion (cf. Lc 8, 6. 13).
Louis-Claude Fillion
Le paradoxe apparent de la glorification du Fils de l'homme par une mort ignominieuse est démontré successivement de trois manières (vv. 24-26). En premier lieu, au verset 24, par un exemple saisissant, emprunté au domaine naturel. - En vérité... est l'exorde solennel par lequel Jésus attire l'attention sur l'explication qu'il va donner de ce fait surprenant, la passion du Messie. - Si le grain de froment. Petite chose pour en prouver une grande. Nous avons ici une sorte de parabole abrégée. - Qui tombe en terre, par l'ensemencement (πεσων, littéral. « après être tombé »). - Ne meurt pas. Qui n'a observé ce phénomène de la mort produisant la vie ? Le grain de blé mis en terre ne tarde pas à périr en tant que grain de blé : il demeure seul ; isolement qui, pour une graine si précieuse, équivaut à une triste mort. - Mais s’il meurt. Voici l'hypothèse contraire. La mort même et la dissolution apparente développent dans ce grain les germes vitaux qui s'y trouvaient à l'état latent, et le plus heureux résultat est produit : il porte beaucoup de fruit, jusqu'à cent pour un. Cf. Matth. 13, 3-9, et parall. Ainsi donc, l'on n'atteint une forme supérieure d'existence qu'à la condition de perdre, au besoin par l'humiliation et la souffrance, la forme inférieure dans laquelle on avait vécu jusqu'alors. Voyez une pensée analogue dans Rom. 4, 23 et ss. ; Gal. 3, 13 et ss. ; Eph. 2, 14 et s.