Jean 12, 15

Ne crains pas, fille de Sion. Voici ton roi qui vient, assis sur le petit d’une ânesse.

Ne crains pas, fille de Sion. Voici ton roi qui vient, assis sur le petit d’une ânesse.
Louis-Claude Fillion
Jésus trouva. On nous présente enfin le divin triomphateur lui-même. S. Jean abrège et condense étonnamment. Voyez les détails dans les synoptiques. - Un ânon : ce diminutif est propre à S. Jean. - S’assit dessus. S. Luc a tout à fait la même phrase ; S. Marc s'en rapproche ; S. Matthieu insiste sur l'action des apôtres, de là une expression toute différente. - Ainsi qu’il est écrit. Le premier et le quatrième évangélistes sont les seuls à faire l'application de ce texte au triomphe de Jésus. Cf. Matth. 21, 4-5, et le commentaire. Du reste, les Rabbins le disent unanimement écrit à propos du Messie. Cf. Lightfoot, Horæ hebr. et talm. in Matth. 21, 4, et Hengstenberg, Christologie des Alt. Testam., t. 2, p. 141 et s. - Ne crains pas. La citation est faite librement. « Réjouis-toi beaucoup », lisons-nous dans le texte hébreu de Zacharie, 9, 9. - Fille de Sion : Jérusalem et ses habitants. - Voici attire l'attention sur l'oracle. - Ton roi, qui vient (au présent). Le roi de Jérusalem par excellence, le Messie. - Assis sur le petit d’une ânesse : montrant ainsi qu'il est un « roi de la paix », et point un violent conquérant. Ces derniers mots de la prophétie renferment l'idée principale.