Jean 10, 9
Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Je suis la porte. Répétition emphatique (Cf. v. 7), avec un
commentaire cette fois. La suppression des mots « des brebis » ouvre en même temps de plus larges
horizons. - On trouve, dans les écrivains les plus anciens de l'ère chrétienne, des allusions intéressantes à
ce passage. Saint Ignace, Ep. ad Philad. 9 : αυτος ων θυρα του Πατρος (cf. Apoc. 3, 8) ; Hégésippe, ap.
Euseb. Hist. Eccl. 2, 23, 8 : τις η θυρα του ’Ιησου; Hermas, Sim. 9, 12 : η πυλη ο υιος του Θεου εστι.
Etc. Voyez Luthardt, t. 2, p. 237. - Par moi est en avant, comme portant l'idée principale. - Si quelqu’un
entre. « Si quelqu'un», qui que ce soit, pourvu qu'il remplisse la condition voulue ; aucune limite n'est
tracée. Cf. 6, 51 ; 8, 51, etc. Mais les commentateurs sont encore partagés pour savoir s'il s'agit des bergers
ou des brebis. S. Augustin applique la parole de Jésus tout à la fois à celles -ci et à ceux-là. L'analogie des
versets 1, 2 et 8 est plus favorable aux pasteurs ; mais la fin du v. 9 convient davantage aux brebis, qui
nous paraissent avoir occupé la place principale dans la pensée de Jésus. - Il sera sauvé : elles échapperont
aux dangers extérieurs qui menacent un troupeau, v. 9. Mais il est bien évident qu'il est surtout question du
salut dans le sens technique, c'est-à-dire du salut éternel. - Il entrera, et il sortira. Détails pittoresques.
C'est du reste un hébraïsme fréquent dans les saints Livres, pour exprimer une parfaite liberté d'action et
une grande sécurité dans les démarches. Cf. Num. 27, 17 ; Deut. 28, 6, 19 ; 31, 2 ; 1 Reg. 18, 16 ; 29, 6 ;
Ps. 120, 8 ; Act. 1, 21, etc. - Et il trouvera des pâturages... Ainsi donc, la sécurité, la liberté, la
subsistance : tout ce qu'il faut pour être heureux.