Jean 10, 8
Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.
« Tous ceux qui sont venus avant moi » et en dehors de moi : la plupart des Scribes et des Pharisiens. Ces deux mots manquent dans la Vulgate. ― Les brebis, les pieux Israélites.
Tous ceux qui sont venus (Πάντες ὅσοι) : tous, sans aucune exception. C'est en outre
une expression pittoresque, qui nous montre les faux pasteurs arrivant l'un après l'autre à la bergerie pour
la dévaster. Cf. 1, 12 et le commentaire. Les plus anciens manuscrits grecs ajoutent προ εμου, avant moi. -
Ce passage n'est pas sans quelque difficulté ; car, à première vue et si on le prenait absolument à la lettre,
il semblerait condamner tous les anciens envoyés de Dieu sous l'Ancien Testament : patriarches,
prophètes, Jean-Baptiste lui-même. Aussi les gnostiques en abusaient-ils à leur façon ordinaire, prétendant qu'il était « antinomique », directement opposé à la théocratie. De là la suppression du mot « tous » par
quelques copistes qu'avait embarrassés cette objection. Mais il est bien évident qu'il faut restreindre le fait
en question à l'époque même de N.-S. Jésus-Christ : Πάντες ne désigne donc que les Pharisiens et leurs
semblables. - Sont des voleurs et des bandits (même expression qu'au v. 1). L'emploi du temps présent
confirme ce que nous venons de dire. Du reste, au v. 16, le troupeau figure également la génération
actuelle, et rien ne nous invite à remonter en arrière dans le cours de l'histoire juive. - Et les brebis ne les
ont pas écoutés. Ils étaient pour elles des étrangers qu'elles redoutaient. Cf. v. 5.