Jean 10, 34
Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ?
Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ?
Sans rien retirer de sa déclaration précédente, mais en la développant au contraire avec
vigueur, Jésus va se disculper formellement. Il démontrera d'abord, vv. 34-36, par un argument basé sur la
sainte Écriture, qu'il a tout à fait le droit de se dire Fils de Dieu. - N’est- il pas écrit (ἔστιν γεγραμμένον.
Voyez 2, 17 et le commentaire)..? La forme interrogative donne plus de vie et de force à la pensée. - Dans
votre loi. Le pronom a ici le même sens qu'au passage 8, 17 : cette loi pour laquelle vous professez un si
grand respect. L'argument confondra donc ses adversaires en leur opposant leurs propres paroles. Quant au
mot « Loi », il est employé par abréviation, pour représenter tous les écrits de l'Ancien Testament, dont la
Thôrah était en effet la première partie. Cf. 12, 34 ; 15, 25, etc. Le Talmud use très souvent de cette
formule d'une façon identique. - J’ai dit. C'est Dieu lui-même qui a la parole dans ce texte emprunté au
psaume 81, 6. S'adressant à des juges d'Israël, iniques mais légitimement institués, il leur donne ce titre
solennel : Vous êtes des Dieux (avec plus d'énergie encore dans le texte hébreu אתם אלהים). En tant qu'ils
participent à l'autorité du Seigneur, en tant qu'ils sont ses mandataires, ne sont-ils pas réellement parmi les
autres hommes comme Dieu lui-même ? - Voilà donc un fait indiscutable dans la Bible même, Jéhova donne
à des juges, criminels pourtant, le nom de dieux. C'est la majeure du raisonnement.