Jean 10, 32
Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »
Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »
Ici commence la seconde partie de
l'allocution, vv. 32-39, dans laquelle Notre-Seigneur fera directement l'apologie de sa conduite. Comme la première, elle se terminera par une rapide conclusion historique, v. 39 (comparez le v. 31). - Jésus leur
dit. Jésus répond à leurs procédés iniques. Cf. 2, 18, etc. Avec quel calme tout divin il tient tête à l'orage !
- Je vous ai montré, ἔδειξα ὑμῖν: en effet, il leur avait en quelque sorte mis ses miracles sous les yeux. -
Beaucoup de bonnes œuvres. C'est une de ces formules dont S. Jean se sert pour suppléer aux omissions
volontaires qu'il fait de la plupart des miracles du Sauveur. Cf. 2, 23 ; 4, 45 ; 20, 30, etc. Le grec a ἔργα
καλὰ, littéral : « de belles œuvres ». Cf. v. 11 et le commentaire, et Marc. 7, 37, dans le texte grec. -
Venant de mon Père (א, B, D omettent le pronom μου). Réflexion importante : Jésus opérait directement et
manifestait ces « belles » œuvres qui témoignaient en sa faveur ; toutefois, elles procédaient de Dieu
comme de leur source : Jésus les accomplissait dans la vertu du Père, avec lequel, d'ailleurs, il n'était
qu'une seule et même divinité. - Pour laquelle... Le grec ποῖον serait mieux traduit par « de quelle
nature », car il marque la qualité, l'espèce. - Me lapidez-vous ? Le temps présent est pittoresque ; les
Juifs étaient en face de Jésus, prêts à l'écraser sous les pierres qu'ils tenaient à la main. Il y a une fine
ironie dans les paroles du Sauveur : « Des mots d’une grande finesse », dit Maldonat. Ces œuvres
admirables, qui auraient dû attirer tout le monde à lui, et qui servaient au contraire à exciter la haine de ses
adversaires.