Jean 10, 29
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Mais pourquoi les brebis de Jésus peuvent-elles
vivre dans une telle sécurité ? C'est parce qu'il est « un » lui-même avec Dieu (vv. 29-30). - Ce que mon
Père m’a donné... Construction irrégulière, qui a pour but d'appuyer sur les mots « mon Père », ainsi
placés en tête de la phrase. - Est plus grand... La leçon primitive est incertaine. Le neutre, “ce que mon
Père m’a donné”, ο δέδωκέν μοι, μείζων πάντων ἐστίν (B, L, les versions latines, le gothique, les Pères
latins), est moins accrédité extérieurement que le masculin, ὃς μείζων ἐστίν (« mon Père… est plus grand
que tous » ; la plupart des manuscrits et des versions, presque tous les Pères grecs), et présente plus de
difficultés pour l'interprétation ; toutefois, cette dernière circonstance est en réalité un argument favorable,
d'après le principe: « il faut privilégier l’interprétation difficile ». Et alors, que doit-on se représenter par
« ce don supérieur à tout le reste » ? Suivant les uns, la participation à la divinité, l'essence divine
elle-même (voyez S. Augustin, in h, l.) ; plus probablement, selon les autres, car ils ont le contexte pour
eux, les brebis confiées par Dieu à N.-S. Jésus-Christ. Elles sont, en effet, supérieures à tous leurs
adversaires, ainsi qu'il a été déjà dit et comme on va le répéter encore, à cause de la double protection du
Père et de son Fils. - Et personne ne peut le ravir. C'est, avec une légère modification, le second
hémistiche du v. 28. Au lieu du futur « personne ne les ravira », nous lisons le présent, et Jésus insiste
davantage sur l'impuissance des ennemis de son troupeau. - De la main de mon Père équivaut à « de ma
main ». Qui donc pourrait ravir par force un objet que Dieu tient dans sa main ? Cf. Sap. 3, 1.