Jean 10, 28

Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.

Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.
Louis-Claude Fillion
Contraste saisissant. Ces deux versets sont étroitement unis. Ils contiennent six propositions accouplées deux à deux, de manière à former trois petits groupes, avec une belle symétrie et gradation dans les pensées. Mes brebis écoutent ma voix, Et je les connais, Et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, Et elles ne périront jamais, Et personne ne les ravira de ma main. Quelle simplicité de style (notez les cinq καὶ forment tout l'enchaînement), et pourtant quelle force étonnante ! - Mes brebis écoutent ma voix... Jésus répète ici les principaux détails de son allégorie, modifiant à peine quelques expressions. Cf. les vv. 3 (les brebis entendent sa voix), 4 (les brebis le suivent), 14 (je connais mes brebis). - Je leur donne la vie éternelle : δίδωμι au présent, comme aux passages analogues, 3, 15 ; 5, 34, etc. « Ce n'est pas une promesse, dont l'accomplissement dépend de la conduite d'un autre ; c'est un vrai cadeau, dont la conservation dépend de nous ». Plummer, h. l. - Elles ne périront jamais. Dans le grec, la négation est encore plus énergique : οὐ μὴ ἀπόλωνται εἰς τὸν αἰῶνα, Cf. 8, 51. Il est impossible qu'elles périssent jamais. - Personne (qui que ce soit ; Personne ne sera assez puissant pour cela) ne les ravira, ἁρπάσει : même expression qu'au v. 12, où elle servait à dépeindre la violence brutale des loups. - De ma main. Cette main, si douce pour conduire les brebis, pour les caresser et les porter ; si forte pour les défendre contre les ennemis. Ainsi donc, jamais le bon pasteur n'abandonnera son troupeau !