Jean 10, 17

Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau.

Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau.
Catéchisme de l'Église catholique
Quant au Fils, il opère sa propre Résurrection en vertu de sa puissance divine. Jésus annonce que le Fils de l’homme devra beaucoup souffrir, mourir, et ensuite ressusciter (sens actif du mot) (cf. Mc 8, 31 ; 9, 9-31 ; 10, 34). Ailleurs, il affirme explicitement : " Je donne ma vie pour la reprendre. (...) J’ai pouvoir de la donner et pouvoir de la reprendre " (Jn 10, 17-18). " Nous croyons (...) que Jésus est mort, puis est ressuscité " (1 Th 4, 14).
Pape Saint Jean-Paul II
Certes, la vie du corps dans sa condition terrestre n'est pas un absolu pour le croyant: il peut lui être demandé de l'abandonner pour un bien supérieur; comme le dit Jésus, « qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile la sauvera » (Mc 8, 35). Il y a à ce sujet un certain nombre de témoignages dans le Nouveau Testament. Jésus n'hésite pas à se sacrifier lui-même et il fait librement de sa vie une offrande à son Père (cf. Jn 10, 17) et à ses amis (cf. Jn 10, 15). La mort de Jean Baptiste, précurseur du Sauveur, atteste aussi que l'existence terrestre n'est pas le bien absolu: la fidélité à la parole du Seigneur est plus importante encore, même si elle peut mettre la vie en jeu (cf. Mc 6, 17-29). Et Etienne, alors qu'on lui enlève la vie temporelle parce qu'il était un témoin fidèle de la Résurrection du Seigneur, suit les traces du Maître et répond par des mots de pardon à ceux qui le lapident (cf. Ac 7, 59-60), ouvrant ainsi la voie à l'innombrable cohorte des martyrs vénérés par l'Eglise dès ses origines.
Louis-Claude Fillion
Dans ce verset et le suivant toute figure disparaît ; mais ils appartiennent néanmoins à l'allégorie, dont ils réitèrent l'idée principale et à laquelle ils servent de conclusion. Plus haut, v. 15, Jésus décrivait les relations pour ainsi dire intellectuelles qui l'unissent à son Père : ils ont l'un de l'autre une complète connaissance. Il passe maintenant à des rapports beaucoup plus intimes : il est aimé du Père, et il nous dira pour quel motif. - C’est pour cela... Διὰ τοῦτο, avec emphase (Cf. 5, 16 ; 7, 21, etc.) : à cause de son généreux dévouement, déjà mentionné plusieurs fois et sur lequel il va insister encore. - ...Que le Père m’aime (pronom très accentué). La première Personne de la sainte Trinité aime nécessairement le Fils ; mais il s'agit en cet endroit d'une affection spéciale, de celle que Dieu porte au Verbe fait chair, et il la lui porte pour la raison suivante : parce que je donne ma vie. « Cela est dit avec force et autorité », Maldonat. Ce pronom avait été omis au v. 15 ; mais le Sauveur veut marquer davantage la spontanéité, le mérite de son sacrifice. Voyez Eph. 5, 2, où la mort volontaire de N.-S. Jésus -Christ est représentée comme étant à Dieu « un parfum d’agréable odeur ». Cf. Phil. 2, 8-9. Il n'est pas étonnant, après cela, que Dieu ait pour Jésus une affection si tendre. - Pour la reprendre de nouveau. Notez toute la force de la particule ἵνα, « pour que ». Assurément Jésus est mort en premier lieu pour nous sauver et pour restituer à Dieu la gloire que nos péchés lui avaient enlevée ; mais il est mort aussi pour ressusciter : le but final de sa mort était sa glorification éternelle.