Jean 10, 14

Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,

Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,
Louis-Claude Fillion
Je suis le bon berger. On dirait que Jésus veut faire oublier ce sombre et sinistre portrait du pasteur mercenaire, en réitérant sa douce assertion du v. 11. - Et je connais mes brebis (τὰ ἐμά). Il parle d'abord de la connaissance intime qu'il a de son troupeau ; en effet, il connaît ses brebis avant que celles-ci ne le connaissent elles-mêmes. Mais cette harmonieuse réciprocité ne tarde pas à s'établir : et mes brebis me connaissent (la Recepta porte, au passif : καὶ γινώσκομαι ὑπὸ τῶν ἐμῶν; toutefois la vraie leçon paraît être : καὶ γινώσκουσι με τὰ ἐμά, d'après la Vulgate et les manuscrits א, B, D, L, etc.). Le point qui se trouve dans nos éditions latines après « mes brebis » a été placé d'une façon très malencontreuse ; il faudrait tout au plus une simple virgule, car les mots qui suivent se rattachent étroitement aux verbes « connais » et « me connaissent » : Je connais les miennes, et les miennes me connaissent, de même que mon père me connaît et que je connais mon Père. II y a une grande emphase sur ce verbe quatre fois répété.